Etapes-clefs du parcours de soins

Le projet médico-soignant du GHT Psy sud Paris se décline autour de 4 volets et 12 thématiques transversales. Découvrez ci-dessous les projets relatifs aux étapes-clefs du parcours de soin des personnes souffrant de troubles psychiques.

Etapes-clefs et enjeux du parcours de soin

Prise en charge des urgences

Articulation psychiatrie générale et psychiatrie infanto-juvénile

Prise en charge sectorielle et articulation avec la médecine de ville

Articulation des filières somatiques et psychiatriques

 

Prise en charge des urgences

Les équipes spécialisées, en articulation avec les équipes d’urgentistes de l’AP-HP, interviennent tant en psychiatrie générale pour les adultes, qu’auprès des enfants et adolescents, en psychiatrie infanto-juvénile. Les enjeux diffèrent néanmoins en psychiatrie générale et en psychiatrie infanto-juvénile.

Psychiatrie adulte

Afin d’assurer la prise en charge des situations d’urgences psychiatriques, ainsi que l’articulation avec les secteurs et donc l’amorce de la continuité de prise en charge, les établissements du GHT Psy sud Paris interviennent conjointement ou séparément dans trois services d’accueil des urgences (SAU) d’établissements de l’AP-HP : le CHU de Bicêtre (94), Antoine Béclère et Ambroise Paré (92). Si les  modalités de ces interventions diffèrent, les objectifs sont similaires :

  • faciliter l’accès aux soins pour tous les patients
  • sécuriser le circuit des soins en cas d’orientation vers une hospitalisation spécialisée
  • bénéficier d’une application attentive de la loi sur les soins sans-consentement le cas échéant
  • éviter tant que possible l’hospitalisation en utilisant le dispositif de soins ambulatoires des secteurs
Les réflexions en termes d'amélioration des prises en charge et du parcours portent ainsi sur :
  • L’amélioration de l’articulation avec les centres médico-psychologiques (CMP)
  • L’amélioration de la prise en charge de suicidants
  • L’extension des présences médicales et la consolidation des équipes paramédicales (92)
  • La mise en œuvre d’un dispositif d’accueil spécifique complémentaire aux dispositifs existants, pour mieux gérer la crise, les suivis post-urgences, les 72 premières heures
  • La création d’un centre DUO (94) pour traiter les patients souffrant tout à la fois de pathologies psychiatriques et somatiques sévères (difficiles à prendre en charge dans un service mono-spécialisé) et d’accueillir en post-urgence des patients souffrant de troubles psychiatriques et/ou addictologies, pour une évaluation de 24 à 72 heures.

Psychiatrie infanto-juvénile

En complément de l’accueil de crise que peuvent proposer les CMP, les modalités d’intervention en psychiatrie infanto-juvénile en urgence sont organisées différemment dans le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine, faisant corrélativement émerger des projets complémentaires, inspirés des expériences du territoire voisin.

Dans le Val-de-Marne, les urgences pédopsychiatriques sont sous la responsabilité de l’unité de liaison de pédopsychiatrie infanto-juvénile (ULPIJ) de la Fondation Vallée, unité implantée au sein du CHU de Bicêtre. Elle assure à la fois l’orientation, l’accueil, les consultations en urgence et éventuellement les hospitalisations nécessaires – ces dernières pour les enfants et adolescents de 6 à 18ans – 24H/24, 7J/7.

Les réflexions en termes d'amélioration des prises en charge et du parcours portent ainsi sur :
  • La création d’une unité d’intervention et de soins à domicile, projet articulé avec l’ULPIJ

Dans les Hauts-de-Seine, les dispositifs différencient l’intervention en périnatalité ou auprès des adolescents.
L’équipe de Psychiatrie Périnatale d’Urgence Mobile en Maternité (PPUMMA) intervient à la demande des professionnels des maternités et du réseau pour répondre à l’urgence dans la période  périnatale. L’équipe assure les urgences et la liaison dans les maternités du Sud des Hauts-de-Seine, l’évaluation et l’orientation après la sortie mais encore la réponse à l’évaluation et à l’urgence pour deux foyers maternels recevant mineures et jeunes majeures.

La prise en charge des adolescents repose sur une unité d’hospitalisation temps plein de pédopsychiatrie pour les 12-17 ans et constituant un aval pour les CMP et SAU pédiatriques sur des indications d’hospitalisations de crises ou post crises, en hospitalisation programmée uniquement. Pour soutenir la coordination et la liaison pour les situations d’urgence et de demandes d’hospitalisation, une équipe mobile de liaison et de coordination (EMCL) intervient dans les 24 à 48h ouvrés  à la demande du service de pédiatrie pour un avis pédopsychiatrique, permettant également de valider le transfert en pédopsychiatrie si nécessaire.

Les réflexions en termes d'amélioration des prises en charge et du parcours portent ainsi sur :
  • L’actualisation et l’élaboration de conventions avec les maternités partenaires de PPUMMA afin de sécuriser les interventions de l’équipe
  • L’intensification des partenariats avec les services de psychiatrie et de pédiatrie
  • Le développement d’une offre d’aval pour désengorger le service de post-crise et en améliorer la disponibilité des lits
  • La création d’une d’équipe mobile dédiée au traitement de l’urgence à domicile (pour les jeunes patients réfractaires au déplacement en CMP)

 

Articulation psychiatrie infanto-juvénile et psychiatrie générale

Cette filière vise à assurer, pour chaque patient concerné, la plus grande fluidité des relais possible au moment de la transition générationnelle de l’adolescence à l’âge adulte. De fait, au sein du GHT, les territoires de prise en charge infanto-juvéniles gérés par les établissements du GHT se superposent quasi parfaitement avec ceux de la psychiatrie générale ; néanmoins, les articulations entre secteurs sont toujours perfectibles et nécessitent un affermissement des liens existants entre professionnels, et une meilleure connaissance des modes de fonctionnement réciproques.

Les réflexions en termes d'amélioration des prises en charge et du parcours portent ainsi sur :
  • La réalisation d’une charte des bonnes pratiques du passage de relais entre les CMP
  • L’animation de commissions de « cas complexes » sur tout le territoire, pour permettre  de mettre en relation les équipes confrontées à des situations cliniques difficiles et de soutenir les échanges autour du relais psychiatrie infanto-juvénile/psychiatrie adulte.
  • La mise en œuvre d’une consultation mobile avancée auprès des adolescents des jeunes adultes, afin d’assurer des actions de prévention en proximité, et de promouvoir des actions de dépistage, d’information et d’accès aux soins, y compris auprès des familles et du monde éducatif

 

Prise en charge sectorielle et articulation avec la médecine de ville

Alors que les soins en psychiatrie se sont longtemps organisés autour d’un modèle médical, les conceptions et prises en charge évoluent désormais davantage autour de modèles liés au handicap. En conséquence, l’offre de soins est repensée, réorganisée, l’objectif prioritaire étant de veiller à ce que l’usager aille au mieux et qu’il soit intégré au maximum dans la société.

La psychiatrie de secteur  permet une prise en charge « à la carte », en fonction des besoins de l’usager. Elle veille également à la continuité des soins, en articulation notamment avec les acteurs de la ville.

Les réflexions en termes d'amélioration des prises en charge et du parcours portent ainsi sur :
  • La graduation progressive des soins
  • La cohérence des différentes prises en charge, en
    • précisant le rôle des différents acteurs du parcours de soins, en fonction des circonstances,
    • veillant à la nécessaire articulation entre la prise en charge sectorielle et les différents partenaires, dont la médecine de ville
  • L’élaboration de « préconisations pour un parcours de soins réussi »

 

Articulation des filières somatiques et psychiatriques

Par rapport à la population générale, l’espérance de vie des personnes vivant avec des troubles psychiques est écourtée de 10 à 20 ans et leur taux de mortalité est trois à cinq fois supérieur. Les décès, dans la grande majorité des cas, sont liés à des complications somatiques, et non à des accidents ou suicides.

Ces données invitent les établissements du GHT Psy sud Paris à participer activement à l’amélioration de la  prise en charge des soins somatiques des personnes souffrant de troubles mentaux, en prenant en compte les difficultés spécifiques de ces populations :

  • fréquence des pathologies associées,
  • altération des capacités à prendre soin de sa santé et à suivre un traitement,
  • errance ou grande précarité,
  • effets somatiques indésirables de certains traitements psychiatriques,
  • expression atypique de la symptomatologie somatique,
  • appréhension de certains professionnels pour une prise en charge des patients avec des pathologies mentales.
Les réflexions en termes d'amélioration des prises en charge et du parcours portent ainsi sur :
  • La mutualisation de l’offre d’éducation thérapeutique et de santé publique existante au niveau du GHT.
  • L’intensification des liens avec les établissements MCO et les réseaux de santé (gériatrie, soins palliatifs …) du territoire
  • L’amélioration de l’articulation avec les médecins généralistes de ville au moyen de nouvelles organisations, partenariats et techniques.